1. La vague du Porno-Chic
Au début des années 90, le "glam trash" qui consiste à rendre la femme le plus désirable possible
dans le but de faire vendre fait rage.
C'est bel et bien l'avant "porno-chic" .
Depuis toujours, et
cela les publicitaires l'ont bien compris, le sexe et le désir font vendre.
L'usage de la pornographie
dans la pop-culture semble donc inévitable.
Grâce, ou à cause, de l'influence de la mode sur la
publicité et du lien étroit qui les unit, les photographes et les publicitaires s'entendent : la femme
doit devenir un objet de désir et appater les clients, masculins tout d'abord, poussés à la consomation par le
désir, et féminins qui vont être éblouies et attirées par ces réprésentations totalement irréelles du
corps féminin et qui vont donc se mettre en quête d'une quelquonque ressemblance avec le modèle
et donc vont consommer le produit mis en avant.
Peu importe le produit, la formule marche,
la consommation s'envole et consommateurs comme publicitaires sont ravis.
En l'espace de quelque années, la surenchère d'images provocantes (pub Tom Ford ci dessus où la femme n'est même pas représentée entièrement, seules sa poitrines, sa bouche et ses mains apparaissent. L'image parfaite de la femme objet est ici proposée) et de campagnes
publicitaires choquantes est devenue monnaie courante, les griffes et autres grandes marques n'hésitant
pas à rivaliser d'imagination pour marquer les esprits, et attirer une clientèle plus jeune, plus "libre"
ou du moins bien moins classique que les générations précédentes.
Mais quelles sont les limites d'une
telle banalisation du sexe et du désir dans nos sociètés actuelles ? En voulant toujours plus et aller
toujours plus loin nous tombons dans le trash, le vulgaire. A la fin des années 90, la fine frontière
entre sensualité-et-provocation et sexe-et-soumission (pub Dolce&Gabanna ci dessus où la mannequin est présentée comme subissant un viol, complètement soumise aux hommes)
est franchie, c'est l'essouflement de la vague "porno-chic".
2. La recherche d'un équilibre
Au début des années 2000, la vague du "porno-chic" s'éssoufle.
Du glam trash au glauque trash, la pub
Au milieu des années 2000, les femmes s'assument.
Elles n'ont plus à être super-women, trash
Au début des années 2000, la vague du "porno-chic" s'éssoufle.
Du glam trash au glauque trash, la pub
est passé en l'espace de 10 ans d'un extrême à l'autre.
Les consommateurs ne sont plus dupes,
les publicitaires tentent de revenir à un équilibre.
Les femmes sont à la recherche d'un nouveau modèle
qui leur correspond.
Publicité Dove "real beauty" 2010
Au milieu des années 2000, les femmes s'assument.
Elles n'ont plus à être super-women, trash
et sexy, bonne mère, bonne épouse et travailleuses en même temps, elles sont elles-mêmes, tout simplement.
Comme dans cette publicité Dove où les femmes apparaissent sans artifices. Le naturel et la simplicité, voilà les nouveaux critères de beauté pour la publicité aujourd'hui auxquels la femme peut désormais mieux se calquer.
En donnant une image bien plus accessible de la femme proposée, les consommatrices parviennent à trouver leur juste place.
Publicité pour une marque de vêtements grandes tailles.
Publicité pour "une beauty" une marque de maquillage (2010)
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